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RDC : Table ronde pour la reconnaissance du génocide congolais du 31 mars au 3 avril

La commission inter institutionnelle d’aide aux victimes et d’appui aux réformes (CIA-VAR), en collaboration avec le Fonds national de réparation des victimes (FONAREV) a lancé ce lundi 31 mars, une table ronde pour aborder deux axes principaux, notamment l’appropriation du concept de Genocost par les congolais, en lien avec les mobilisations nationales et la reconnaissance internationale du génocide congolais.  

« Chaque congolais doit pouvoir ressentir les douleurs des victimes comme une part de sa propre histoire », c’est avec ces mots que le directeur général du Fonds National des Réparations des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), Patrick Fata a ouvert ce lundi 31 Mars 2025, la cérémonie du lancement de la table ronde sur l’appropriation collective du Genocost.

Lors de sa prise de parole, le responsable de FONAREV a appelé les congolais à s’approprier l’histoire du pays, en rappelant combien plusieurs Congolais ont perdu la vie dans des crimes commis dans un contexte de pillage de ressources naturelles de la RDC.

« Notre peuple endure une tragédie humaine aux proportions immenses : des violences sexuelles systématiques, des massacres, des déplacements forcés, des enlèvements et tant d’autres atrocités ont été commises, principalement dans l’est de notre pays, au mépris du droit à la vie, de la dignité humaine et de la paix », a-t-il déclaré.

Pour Patrick Fata, le Genocost n’est pas qu’un concept ou une date symbolique mais plutôt « l’incarnation d’un devoir, celui de faire connaître, de reconnaître et de réparer ». Il rappelle aussi que la mémoire est un droit, et que toute société digne doit porter ses morts avec vérité et courage.

« Cette table ronde vise à jeter les bases d’une appropriation collective de Genocost par le peuple congolais lui-même. Elle appelle à une mobilisation des consciences, à un engagement de tous, chercheurs, juristes, victimes, acteurs politiques, religieux, jeunes, artistes, sociétés civiles. Car oui, chaque congolais doit pouvoir ressentir les douleurs de ces victimes comme une part de sa propre histoire. Nous sommes venus ici pour dire ensemble que ce génocide ne peut plus être duré », a laissé entendre le responsable de FONAREV en chutant.

De sa prise de parole, la ministre des Droits Humains, Maître Chantal CHAMBU MWAVITA a insisté sur la justice : « Le monde entier devrait être clair face aux massacres perpétrés par les ennemis de la paix à l’Est de la RDC, nous ne voulons pas de charité, nous voulons la justice. Nous ne demandons pas au monde de nous plaindre. Nous demandons la vérité. Et nous appelons chacun ici à choisir son camp. Parce qu’il n’est plus possible d’être neutre. », a lancé Me Chantal Chambu.

Cette table ronde qui a été ouvert ce lundi 31 Mars 2025 par le président de la République, Félix Tshisekedi, se clôture le 3 avril prochain au centre culturel de Kinshasa.

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